dimanche 2 juin 2013

Thousand-Hand Guan Yin

Samsara, documentaire de Ron Fricke, est exceptionnel par bien des points. Mais la séquence finale (activez la HD / pass: sam) mérite qu'on s'y attarde un peu plus. Elle vient mettre un point d'honneur, c'est certain, à une heure et demi de plans à couper le souffle. Après s'être gargarisé jusqu'à plus soif de mère Nature dans son plus bel apparat, frisonner et parfois se voir saisit d'enchantement quant il s'agit de notre humanité dans sa grandeur et ses contradictions, vient enfin cette séquence. Une douceur infinie d'abord qui s'en dégage. Un apaisement mérité après la passion. La fin d'un cycle et l'espoir d'un renouveau. Le mouvement circulaire de la conscience divine dans l'espace et le temps ; multiple dénomination de ce qu'on appelle «Samsara» dans la culture bouddhiste. 


Guan-Yin, forme chinoise du bodhisattva (ceux qui ont fait vœux de suivre le chemin indiqué par Bouddha) Avalokitesvara, est souvent représentée avec mille bras et mille yeux. De par cette particularité anatomique, on lui conférerait le pouvoir entres autres de libérer les prisonniers de leurs chaines, les serpents de leurs venins mais avant tout de prêter mains fortes à ceux dans le besoin en les guidant jusqu'à l'illumination. C'est donc pas sans raison que Guan-Yin est élevée aux rang de divinité. Divinité que «China Disabled People's Performing Art Troupe» célèbre avec un spectacle hors du commun. Prouesse encore plus impressionnante sachant que la troupe est composée de danseuses sourdes et muettes, sujettes à un entrainement d'une rigueur extrême vu la complexité de la chorégraphie.

Aucun commentaire: