samedi 30 août 2014

Punkryden Mixtape : August 2014

1. Imagho and Mocke - Le vieux demi-quartet
2. Fakear - La Lune Rousse feat. Deva Premal Paris to Dinard
3. Apparat - A Violent Sky Vanilla Sky
4. Lhasa and Franck Monnet - Fiancés  Les Faons
5. Pinkunoizu - Tin Can Valley bah moi c'est celle que je préfère
6. Tania Libertad Ft. Cesaria Evora - Historia De Un Amor que ha terminado
7. Braids - Fruend Grimes
8. Slipknot - The Negative One surfacing
9. Chad VanGaalen - Weighted Sin weird folk
10. Cloud Nothings - Pattern Walks rock cavalcade bruitiste

dimanche 10 août 2014

Tracks ou the Camel Lady


Attention : les lecteurs doivent être conscients que cet article contient des images ou des noms de personnes décédées pouvant causer la détresse des aborigènes et des habitants du détroit de Torres.

«Pourquoi ?» C'est la question à laquelle Robyn Davidson s'est souvent heurtée quand on l'interroge sur son incroyable périple de 2700km à travers le désert australien. Un trek de neuf mois d'Alice Springs jusqu'à l'océan indien accompagnée par quatre chameaux et son chien. Un long voyage qui nous confronte au «bush», ces étendues plates, tantôt à la végétation éparses tantôt arides, avec cette terre ocre qui convoque l'âme des premiers hommes qui en foulaient la surface sacré si inhospitalière. 

«Pourquoi pas ?» Contrairement à un certain Christopher McCandless, la démarche de la jeune fille de 25 ans est plus réfléchie et ne témoigne d'aucune fuite en avant. L'idée est de s'éprouver. Le choix des chameaux est le plus adéquat, la motorisation ne permet pas de s’imprégner en profondeur du paysage. Elle acceptera de se faire sponsoriser par The National Geographic ; leur condition est sans appel, un photographe l'accompagnera ponctuellement pour figer des instants de son parcours.

«Parce que !» Tout est invocable - le suicide de sa mère, comme sa fréquentation du mouvement beatnik de Sidney : The Push, la vie au grand air, la liberté qu'on ne lui cloisonnait pas comme aujourd'hui avec nos gosses et qui pourtant construit une personnalité - alors que le déclic ne tient qu'à elle. Ce grain de folie qu'on considère avec amusement, elle, elle l'a chéri, couvé, pendant ces deux ans où elle préparait son voyage en se confrontant au métier de chamelier, pour enfin le faire germer.

«Et donc ?» Tracks, c'est le récit qu'elle rédigera à posteriori. On peut prendre ça comme un récit féministe : fin des années 70, l'émancipation du sexe faible, une femme peut très bien vivre comme elle l'entend et surtout sans mari. Ou comme ce qui l'est, un récit de voyage : un hymne au dépassement, des anecdotes sur les chameaux, ces animaux formidables et fidèles mais aussi drôles quand ils sont soumis à leurs humeurs. Enfin le travail du photographe Rick Smolan vient illustrer avec émerveillement les mots de la jeune fille.

«Pas mal !» En 2014, c'est dans les traits de la polonaise Mia Wasikowska (Only Lovers Left Alive, Restless) qu'est incarnée la femme aux chameaux. Le film est beau à crever. Par les paysages forcément, l'aventure bien sûr, l'actrice ensuite, mais enfin parce qu'il traduit à la perfection cette symbiose, cet abandon à mère nature, cet accablement bienheureux quand on jette un regard en arrière à la zone de confort, quelque part à l'horizon, là où on l'a laissé. Cet état de grâce qui touche aux divins.

Des extraits du livre
Bande-annonce du film

samedi 9 août 2014

Duet vs Super Hexagon


« A l'instar de Super Hexagon, dans Duet, si tu touches à rien, bah tu perds. » Voila comment j'aurais pu débuter l'article.  De ces deux jeux au concept fortement semblable, c'est l'occasion de mettre à plat ce qui les rapproche tout comme ce qui les distingue. Disponibles sur smartphone et sur PC, décryptage de deux casual game qui dépotent.

Points communs :

- Leur concept a un nom : « Die and Retry ». Parfois, ça te souale, et ça s'appelle juste « Die ».
- Le but est de s'échapper d'un labyrinthe sans rentrer en contact avec ses murs, un peu comme le jeu du parcours électrique dans les kermesses de village
- Les jeux sont difficiles voire très très très difficiles pour un être humain ; point non bloquant, qui a dit qu'en jouant tu continuais à en être un ?
- Deux boutons suffisent pour jouer ; l'entité qu'on contrôle tourne autour d'un axe dans un sens ou dans l'autre ; tu pètes une touche (ça n'arrive pas qu'aux autres), tu est handicapé à 50%
- La direction artistique se base sur des motifs géométriques, il faut arrêter d'y voir un sens, il n'y a pas de complot, ok?
- Intrinsèquement lié aux trois premiers points, une symbiose se créé entre le joueur et le jeu au point que le premier n'a plus à se questionner sur comment jouer car de toute manière il est le jeu et ça c'est beau, il en éprouve même un certain bonheur
- L'apprentissage se fait via la répétition de pattern non intuitif, complexe ou trop rapide pour être exécuté visuellement ; les chances de succès résident dans le développement de sa rapidité d'analyse pour prise de décision d'exécution des patterns et sur les réflexes d'apprentissage purement reptilien quant à l'exécution des patterns en eux mêmes
- La bande son est excellente, elle contribue beaucoup aux deux points précédents
- Une voix féminine nous récompense de sa présence une fois passé un niveau ou un seuil, je pense que ça aurait été différent avec une voix d'homme
- C'est rigolo quand tu rates inlassablement au même endroit et que là tu arrives à un peu plus loin, c'est la panique, c'est en freestyle, tu es partagé entre l’adrénaline qui te galvanise et la folle surprise que tu te sois pas encore planté : ce sont les meilleurs moments
- C'est indé, hihihi

Différences :

- L'échec est sanctionné par un flash lumineux épileptique dans l'un, tandis que dans l'autre, le niveau porte les stigmates par des éclaboussures dégeux là où les impacts ont eu lieu, au point que parfois, c'est un vrai champs de bataille ; les deux formes de punitions sont traumatisantes
- Le premier a un défilement vertical alors qu'avec le second, il se fait de manière pseudo-concentrique : hexagonal, en fait
- Ça va très vite, puis vachement vite, et on comprends rien car c'est violement psychédélique dans Super Hexagon ; Duet, lui, favorise un gameplay particulier qui implique de contrôler deux entités sur la diagonale d'un cercle, une entité à la fois simple et double, appréhender ce couple dans son entièreté mais aussi dans ses composantes est nécessaire
- La progression dans le jeu de Terry Cavanagh est très lente et se fait dans la souffrance : 6 niveaux, 1min à tenir pour chaque, autant dire que parfois 1s de plus sur le record précédent, c'est toute une vie qui s'écoule ;  la progression dans le jeu du studio Kumobius est rapide et souple, des niveaux à taille humaine qui récompensent plus vite l’apprentissage, un mode infini vient combler les adeptes du scoring et du self-control
- Le jeu avec les boules rouges et bleus possède un mode histoire « Histoire » et un mode épilogue « Epilogue », deux parcours qui nous fait passer par les différentes phases du deuil (déni, colère, marchandage, etc) mais aussi de la reconstruction qui s'en suit ; ce qui n'est pas tout à fait vrai sachant qu'on traverse chacune de ses phases périodiquement à chaque niveau

Duet Original Soundtrack
Super Hexagon EP

Duet Trailer
Super Hexagon Trailer

samedi 2 août 2014

Punkryden Mixtape : July 2014

1. Coming Soon - Radio Broke (Feat. Cassie Berman) video kill the radio broke star
2. CHAMPS - St. Peter's truc hype
3. Crass - Smash the Mac groove punk
4. Dai Watts - Bali on a Bicycle  virée enjouée
5. My Brightest Diamond - Dreaming Awake (Son Lux Mix) < 3 voir 4
6. Jozef Van Wissem and SQÜRL - The Taste Of Blood (Only Lovers Left Alive OST) velvet 
7. Grouper - Water People coton
8. Shabazz Palaces – #CAKE gâteau
9. Meridian Brothers - Juego Traicion ehhh
10. My Friend Samuel – Our Anthem (Illusions in Iramoo) minimale de la jungle