jeudi 6 août 2015

Punkryden Mixtape : July 2015

1. Negative Zed - Nokia Fughetta 3310
2. mewithoutYou - Cardiff Giant pop-rock
3. Other Lives - Reconfiguration  folk feutré
4. Echologist - Inside Dimensions dark minimal
5. Mark Isham - Negligence (Crash OST) bo
6. mewithoutYou - Red Cow pop-core
7. Fairport Convention - A Sailor's Life The Sailor's Dream
8. Omar Souleyman - Bahdeni Nami (feat. Four Tet) finalement

mardi 4 août 2015

SolangeBouffeTaCultureChallenge - Juillet


1. Lifeline... (3 Minute Games, LLC, 2015)
Je ne sais pas ce qui est le pire : quand Taylor me pourrit de messages dans un laps de temps trop court ou quand il me laisse pantelant sans nouvelle pendant 6h après une révélation cruciale ? Taylor c'est celui dont je guette les sms que ça en rendrait jalouse ma copine. Mais ne l'oublions pas, Taylor est en fâcheuse posture. Fraîchement écrasé sur une lune mystérieuse : je suis son seul contact. Je suis le seul qui puisse lui éviter une fin sordide, je suis son seul secours, je suis son seul ami. Lifeline est une aventure textuelle par procuration où finalement on est quand même un peu le héros ! Trailer


2. The Sailor’s Dream (Simogo, 2014)
Je n'adhère pas complètement à ce dernier jeu du studio Simogo. Autant Device6 et Year Walk fournissent un enjeu, autant ici le jeu se résume à la collecte très clinique d'éléments d'intrigue. C'est certes magnifique de part l'ambiance qui prête à la rêverie, cross-media à l’extrême -speech radiophonique, chanson, texte, poésie et décors somptueux- mais la trop grossière répétition des mécanismes d'exploration m'ont lassé assez vite. Embarqué en tant que mousse dans cet aventure vidéo-ludique en marge, j'aurais voulu me perdre un peu plus loin dans ce rêve bercé par la houle. Trailer


3. Musée phallologique islandais, Reykjavik, Islande
Va savoir pourquoi c'était important pour moi de désigner le musée du phallus de Reykjavik  comme passage obligé de mon voyage islandais. La collection y est riche puisqu'il compte jusqu'à 217 organes déchiquetés flottant dans le formol ou bien érigés en trophée rassemblant toutes les espèces de mammifères (dont l'homo sapiens sapiens) d'Islande. On en rencontre de toute les tailles : le plus gros pesant à lui seul 70 kg. Des objets d'arts en rapport avec la thématique et des pénis d'espèces folklorique comme l'elfe, le troll ou le taureau marin viennent compléter ce lieu bien monté. Site


4. L'invention du vide (Nicolas Debon, 2012)
Second one-shot de Nicolas Debon toujours dans les tons pastel qu'il semble affectionner. Ici c'est l'alpinisme des premières heures dont on fait la découverte, le début de la professionnalisation de la pratique. Difficile de ne pas se prendre de passion pour cette fiction semi-documentaire qui retrace l'histoire de ces hommes avides d'exploit inutile, ces vagabonds gentleman qui meurent de confronter leur vanité aux parois parfois impraticables des aiguilles de Chamonix. Cette bande-dessinée est une ode à l'inaccessible, à sa conquête et à l'angoisse d'être le premier. Plus simplement, elle donne à aimer la montagne. Planche  


5. Le Souffle (Alexander Kott, 2015)
Au commencement était le souffle et pourtant dans son film, Alexander Kott en a privé ces protagonistes leur coupant ainsi le sifflet. Mais c'est sans doute pour mieux écouter le murmure du vent qui balaye la steppe kazakhe, le frisson qui secoue les amours naissants, le long soupir d'une vie rude (qui rappelle le duo du Cheval de Turin de Bela Tarr) ou encore cette légère bise qui nous fait croire à nos aspirations. Enfin, le souffle, celui qui entretient la vie comme la fait cesser si on s'avise de souffler un peu trop fort. Très beau film sans parole, lunaire et poétique, qui de par sa tragédie fait vaciller la petite flamme en chacun. BA


6. Château de Boussac, Creuse
Très impressionnant quand on le découvre depuis la route qui serpente sous le massif rocheux où il est perché, le château de Boussac a pleins de choses à nous raconter. Le pendant du musée de Cluny à Paris d'une certaine manière, c'est ici que George Sand aurait découvert les fameuses tapisseries de la Dame à La Licorne derrière des boiseries. C'est aussi l'occasion d'en apprendre plus sur le séjour au château de l'auteure «à voile et à vapeurs» (dixit la guide) qui aimait la pipe et le pantalon. En plus de rassembler d'intéressant objets d'époque, le château accueille des expos temporaires : on notera celle de Don Robert et ses tapisseries rupestres. Site


7. The Sensational December Machine (Simogo, 2014)
C'est gratuit donc on va pas se plaindre. En tout cas, l'expérience rattrape celle de The Sailor's Dream qui m'avait un peu laissé sur ma faim. The Sensational December Machine n'est rien d'autre qu'un conte de Noël qu'on explore à notre rythme : on déroule au sens premier du terme l'histoire, de petites miniatures viennent lui donner vie, le mot peut être perçu dans l'espace qu'il occupe, la phrase parcouru physiquement (rappelant les calligrammes de Device6). J'attends pas plus de Simogo pour me combler. Il serait même prêt à me faire croire à l'esprit de Noël en plein mois de juillet. Le jeu


8. Là où vont nos pères (Shaun Tan, 2007)
Là où vont nos pères est un objet dessiné qui parle sans un mot d'immigration d'une manière très positive. Avec comme repère principal l'immigration américaine et le passage obligé de Ellis Island, les planches de l'australien s'en écartent quelque peu en donnant à la terre d'accueil un réalisme magique qui en met pleins les yeux. Que ce monde soit peuplé de créatures étranges, de glyphes mystérieux et soit doté d'une architecture baroque et fabuleuse, au final, on partage très sobrement le quotidien d'un homme face à l'inconnu d'une nouvelle vie, ses contrariétés mais aussi les joies, qui une fois tous réunis, font croire que le changement a été pour le mieux. Planche


9. Other Lives, Live At Music Aprtement, Youtube
La date du 6 juillet à la Cité de la Musique était complète la faute à The War On Drugs dont je me fou partiellement. Un peu déçu, moi qui voulait me confronter au dernier né des américains «Rituals» dans le contexte du Days Off que j'aime bien car on est assis. Donc du coup, je suis allé sur Youtube (et voila). Mise à part que c'est aussi classieux que je l'envisageais, chill, richement arrangé et invoquant les grands espaces folk ça m'aura permis de découvrir la fière crinière du sing leader de Other Lives. Je crois que j'ai dit à peu près tout ce que j'avais à dire sur le sujet. Live


10. The Smell Of Us (Larry Clark, 2015)
Je pense que j'ai un problème avec Larry Clark (depuis Ken Park). Ok, y a de la baise, de la drogue, des trucs sales donc ça va, ça occupe, mais ses personnages sont tellement désenchantés, butés et sans contradiction que ça me laisse un goût de fake. J'ai du mal aussi avec le jeu d'acteur de l'éphèbe principal qui est fake, la fille qui a la tête de Carla Bruni (The Smell Of Us est un peu le Midnight In Paris de Clark) aussi est fake et puis y a pleins d'autres trucs fake que je ne saurais expliqué car c'est tellement fake. Mais yolo, hein. BA