samedi 26 septembre 2015

Punkryden Mixtape - 58

1. Empress Of - How Do You Do It pop sautillante
2. LA Priest - Party Zute Learning To Love deep electro-swing
3. Battles - Dot Com  le retour du math-rock
4. Annabel (lee) - Breathe Us dark movie
5. Miley Cyrus - Dooo It Hannah Montana
6. Deafheaven - Brought To The Water bruit
7. Destroyer - Times Square Poutine
8. Aurélien Merle - Chic aux buissons chanson française
9. Annabel (lee) - Find Me  dark folk
10. Forever Pavot - Les Aventures de Tintin Milou 

jeudi 3 septembre 2015

SolangeBouffeTaCultureChallenge - Août


1. Gen d'Hiroshima - Tome 1 à 10 (Keiji Nakazawa, 1983-2007)
Commencer le premier tome un 6 août a été tout à fait fortuit. Une occasion toute faite d'emboiter le pas au devoir de mémoire anniversaire en s'intéressant d'un peu plus près à la géhenne d'Hiroshima. Malgré l'horreur des faits, on apprécie le ton léger qu'apporte la personnalité fantasque du héros. L'intrigue est didactique ; chaque écueil rencontré par Gen nous en apprend sur les tenants et aboutissants qui régissent la vie avant, pendant et après la bombe. Sans doute un peu lourd à digérer au rythme d'un tome par jour mais je pense le préférer aux anime qui ont sacrément mal vieillis. Planche


2Château de Brézé, Maine-et-Loire
L'Anjou est une fourmilière dont les coteaux sont minés pour beaucoup par des habitations troglodytes. Des kilomètres de galeries à température constante dont on peut explorer le réseau jusque sous le Château de Brézé. Construit au 16ème siècle, il repose sur une forteresse souterraine du 12ème taillée dans le tuffeau. Outre les sections et alcôves dans lesquels on peut aimer se perdre, la balade dans les douves sèches profondes de 18m est tout aussi édifiante. Le Château, restaurés dans le style renaissance et... néo-gothique, réserve aussi son lot de découvertes. Le site



3Amiante - Chronique d'un crime social (2005)
Bande dessinée complétée à plusieurs mains qui donne divers éclairages sur l'amiante et le scandale de santé publique dont il a fait l'objet en France. Le manifeste s'ouvre avec le crayon de Kkrist Mirror qui met en scène la note Auribault et esquisse un début de prise conscience se heurtant à un mur de déni. Une politique de l'autruche qui ne cessera presque qu'un siècle plus tard. De ses multiples utilisations en passant par les scandales les plus médiatisés, ce collectif d'artiste donne de la voix à ceux, à bout de souffle, victime des fibres mortelles, pointant l'absurdité d'un lobbyisme impardonnable. Planche



4. There is no game (KaMiZoTo, 2015)
Le jeu-vidéo, comme toute forme d'expression artistique, peut aussi faire l'objet de procédé conceptuel tel que la mise en abyme. Il n'est pas rare de jouer à un jeu dans le jeu ou de se voir interpeller et ainsi ramener à sa position de joueur. Incontestablement, la plus complète mise en abyme est celle qu'on retrouve dans The Stanley Parable, où il est élevé carrément à un mécanisme de jeu à part entière. A l'instar de ce dernier, dans le mini-jeu There is no game, on retrouve un narrateur qui dialogue avec nous. Il insiste d'ailleurs lourdement sur le fait que ce ne soit pas un jeu. Curieusement, ça m'a pas empêché d'avoir du bon amusement ! Le jeu



5. La Senora (Catherine Clément, 1993)
Après la lecture du Dernier Juif de Noah Gordon, celle de La Senora est toute choisie pour suivre les progrès de l'Inquisition dans la péninsule Ibérique post 1492. Rencontre avec Dona Gracia Nasi, Esther en son temps, femme au destin incroyable qui a marqué les esprits en sauvant de nombreux marranes des persécutions. Comme si le peuple juif n'était jamais vraiment sorti d'Egypte, la vie de la Senora est une fuite en avant à travers l'Europe en passant par les portes de l'empire ottoman jusqu'à la terre promise : la Palestine. La narration est assurée par son neveu, partagé entre les intrigues des puissants et sa passion amoureuse impossible pour sa cousine. Résumé


6The Libertines - 29 août @ Rock en Seine, Paris
L'édition 2015 de Rock en Seine fait vraiment pâle figure aux vues de la programmation de la précédente. On s'ennuie un peu. Ça s'est même ressenti dans la pauvreté de l'aménagement du site. Enfin, après un hiatus de 10 ans, ça aurait été gâché que de se priver des enfants terribles du rock d'Albion. On retrouve donc un Pete Doherty qui a bien forci pour une cascade de tubes rock vieux d'une décennie. Avec son acolyte Carl Barat moins marqué par les années, on peut se laisser croire à une complicité retrouver. C'est ce que semble confirmer la sortie prochaine d'un troisième album. Rock en Seine, it's time for Heroes ! Live



7La Gloire de mon père et Le Château de ma mère (Yves Robert, 1990)
De quoi adopter l'accent marseillais sans s'en rendre compte. Outre le paysage somptueux de garrigue qui m'est peu familier, il y a du Marcel en moi. C'est le bel âge retrouvé du Chercheur d'Or de Le Clezio, ces temps idylliques d'une enfance simple et heureuse. Le tableau est coloré et résolument débonnaire. D'une grande humilité et plein d'humour, le récit de Pagnol donne envie d'être heureux, de s'approprier ses collines de Haute-Provence. Youtube


8. Tarnation (Jonathan Caouette, 2003)
Tarnation est à voir d'une traite au risque de ne pas avoir le courage de replonger dans ce bordel aux relents de bad-trip. Sur un ton dépersonnifié, Jonathan Caouette donne, dans un bric-à-brac visuel sur fond d'image Super 8, VHS et de messages sonores sur répondeur, un témoignage façon diaporama PowerPoint sur sa vie. La vie normale d'un enfant queer abusé, à la mère bipolaire, au père absent et aux grands-parents white trash. Ce biopic fout globalement la nausée. Forcément voyeur, l'exhibition se poursuit dans son film «Walk Away Renée» qu'on accueillera avec clémence. En plein sordide, Jonathan nous livre ces quelques moments de grâce, nés de l'amour inconditionnel qu'il porte à sa mère. BA



9. Madventure Time
J'avoue avoir bien aimé le dernier Mad Max. Les deux opus précédent m'étant inconnu, je m'extasie un point c'est tout sur l'univers et la direction artistique qui emballent le film. Alors quand un mashup incongru voit le jour avec Adventure Time que j'aime d'un amour infini, bah eh, je suis content. Le parallèle est astucieux et on est content. Ça me donne de quoi ronger mon os en attendant la saison 7 de ma série régressive favorite. What time is it ? Lien



10. Kurt Vile - b'lieve i'm goin down...
Il y avait ce Take Away Show à pleurer, je pense que j'aurais été ce type en costume qui aurait pris le temps d'écouter les guitaristes devant le mur de roses. Pas de Baby's Arms ni de Girl Called Alex sur ce nouvel album du musicien de Philadelphie. Mais bien assez de matière pour tenir les écoutes sur la longueur. Forcément pas si exceptionnel que le précédent, on a un disque de transition qui reste quand même notoire dans la discographie du musicien. Un album de folk serein qui permet d'aborder la rentrée tout cocooning. Youtube