samedi 2 janvier 2016

SolangeBouffeTaCultureChallenge - Décembre

Statistiques
Expo/Musée : 21
Théâtre/Spectacle : 5
Concert/Festival : 16 soit 33 artistes live
Littérature : 22
Bande dessinée : 27
Albums/EP : 51 (dont 38 de 2015)
Jeu-vidéo : 22 dont 8 iPhone, 1 PS4 et 13 PC
Série : 9 saisons
Cinéma : 67 (dont 30 de 2015)
Court-moyen métrage : 10



1. Bigre, Théâtre du Rond-Point, Paris
C'est un peu comme mettre nos Sims en mode automatique : ils vivent leur petite vie sans se soucier que là haut quelqu'un scrute leurs faits et gestes et ricane de leur malheurs. Les trois acteurs de Bigre partagent d'ailleurs les traits des personnages de la série d'Electronic Arts : ils babillent, s'agitent et déambulent dans un décor aux murs amovibles. On peut y voir une critique de la vie parisienne, les minuscules chambres de bonnes sont autant d'opportunité de se moquer de l'inventivité d'un vivre ensemble qui peut naître qu'en milieu extrême. Même si Bigre est très drôle, on ne peut qu'être touché par les infortunes de nos trois pauvres bougres. Scènes


2. Versailles : Saison 1 (2015)
Premièrement car y figure George Blagden découvert dans Vikings. Deuxièmement car Canal + propose un spectacle moins masturbatoire que la seconde saison des Revenants. Enfin car Versailles tout simplement. De quoi se plonger dans la genèse du palais, les complots qui s'y trament, le faste de la cour et la rigidité de l’étiquette. Enfin c'est surtout l'occasion de se pencher sur les nombreuses erreurs historiques, facilités télévisuelles et autres choix esthétiques invraisemblables qui en font un divertissement malgré tout. HuffPost


3. Fargo : Saison 2 (2015)
Quand True Detective ne passe pas le cap de l'anthologie réussie, Fargo sait se renouveler avec brio. On retrouve évidemment la patte des frères Coen avec l'humour noir qui est le leur. On aurait aussi bien pu penser impossible de dégoter un casting tout aussi exceptionnel que la première saison mais les nouveaux protagonistes (avec une Kirsten Dunst toute bouffie) sont bien trempés dans leur genre. Tout est virtuose, que ce soit l'écriture à la mise en scène ; c'est ce genre de chef d'oeuvre qui me confirme dans l'idée que le reste des séries sont vraiment de la grosse merde pour débiles décérébrés. De rien. Trailer


4. Year Walk, Contes du soir pour Vilains Enfants, Simogo (2015)
Édulcorés, les contes ont été souvent remaniés pour les enfants des nouvelles générations. L'idée est de toujours les faire frémir avec des péripéties scabreuses mais pas de les faire cauchemarder ou mouiller leur couche pour des semaines entières. Moraliseurs, il est de bon ton d'avoir une fin qui enseigne au jeune que faire le mal c'est mal et que tout s'arrange pour le mieux. Les contes de Simogo, eux, renouent avec les contes d'antan. Ils sont simplement cruels et sordides. Enrichis de petites illustrations crayonnés, même les grands enfants aiment les contes Simogo. Simogo


5. SPL-T, Simogo (2015)
Les deux fondateurs du studio suédois Simogo ne mentent pas quand «ils ne font pas des jeux dans un genre spécifique». Après des Year Walk, Sailor's Dream aux petits oignons, c'est assez surprenant, ils nous proposent un casual game tout dépouillé. Comme le trailer du jeu nous informe, ça paye pas de mine et on y comprend pas grand chose. Une fois pris en main, c'est addictif tant ce casse tête autorise de nombreuses stratégies pour performer un high score. Le mien est de 87000, qu'en est-il du tien ? Trailer


6. Héloïse, ouille ! (Jean Teulé, 2015)
De Bataille à Sade, d'Histoire d'O à Fifty Shades of Grey, en faisant un détour chelou par Konsstrukt, tous ces gens là ont qu'à bien se tenir : Teulé, ce pornographe, va vous faire bander les filles ! Loin de quelques confidences africaines trop prudes, Teulé aime les mots, gros, nervurés et de préférence largement poilus. Héloïse, ouille, c'est un peu comme si Gaspar Noé ne s'était pas fait autant de nœud au cerveau avec Love, oubliant qu'on peu concilier sexe et sentiment avec joie de vivre. On en sort surtout endolori de trop de frottements , les membres incandescents de plaisir. Babelio


7. Mansfield.TYA - Corpo Inferno (2015)
A l'aube des tops de fin d'année, il n'est pas trop tard pour une session de rattrapage. 2015 m'ayant inspirée une fainéantise musicale notable, que ça fait plaisir de se laisser surprendre. Corpo Inferno, qu'on ne se mente pas n'est pas un album qui fera l'épreuve du temps. C'est un bonbon acidulé qui pétille et explose en bouche. On en fait le tour rapidement mais non sans un plaisir évident. Le plaisir reste quand même coupable quand il invoque chez moi l'electro clash de Sexy Sushi. Les synthés sont crades, la pop cheap, l'écriture digne d'un Appolinaire sous kétamine mais putain que c'est bon ! Chanson


8. Harvie Krumpet (Adam Elliot, 2003)
Adam Elliot, c'est le génie derrière Mary and Max. Ici pas de Mary Daisy Dinkle mais c'est de Harvie Krumpet dont on fait la connaissance. Moyen métrage d'animation antérieur à son chef d'oeuvre de 2009, on retrouve sa technique de pire stakhanoviste sur Terre : la pâte à modeler. Le monde d'Adam Elliot est bizarre, angoissé, les personnages tous retardés ou inadaptés. L'humour est «désespéré». En y regardant de plus près, finalement quoi de plus humain, sensible, poétique que de voir le monde à travers les yeux de Harvie Krumpet. Youtube


9. Seul sur Mars (Ridley Scott, 2015)
Tout comme Solange de Solange Te Parle, Seul sur Mars m'a donné la sensation d'être quelqu'un d'insignifiant. C'est sûr que les protagonistes sont loin de faire partie du commun des mortels tant ce sont des génies dans leur domaine technique. Mais à contrario de Solange de Solange Te Parle, Seul Sur Mars me donne cette envie d'être meilleur. Sinon Matt Damon est toujours aussi Matt Damon. ; après avoir viré psychopathe sur une planète inconnue près d'un trou noir supermassif, il se retrouve seul sur Mars. Ça c'est tout Matt Damon. BA


10. Le jour le plus long du futur (Lucas Varela, 2015)
Je dois avouer que j'ai pas tout bien compris. L'histoire sans doute mais pas trop le but derrière cette bande dessinée. Il est certain qu'on plonge dans un monde du futur manichéen, tout bleu ou tout rouge, tout lapin ou tout cochon. Une valise tombée du ciel vient perturber ce clivage coloré et animalier. On y croise des robots balayeurs, une mouche, des tentacules, un extra-terrestre et une plage. Ça n'a pas grand sens. Il y a quelques fulgurances comiques, le dessin prête à sourire, j'en reste coi et le SolangeBouffeTaCultureChallenge s'achève enfin ! Planche

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