dimanche 25 décembre 2016

SolangeBouffeTaCultureChallenge - 2016 - Trimestre 4 (2/2)


Concerts

Flotation Toy Warning - 10 novembre @ La Maroquinerie, Paris
Il est complexe d'être amoureux des anglais de Flotation Toy Warning tant ils éprouvent la patience de leurs fans depuis l'intemporel Bluffer's Guide to the Flight Deck (2004). Un espoir sérieux avait jailli en 2011 avant de nous replanter un couteau dans le dos pour une durée indéterminée. Paul Carter, on veut bien le croire, à l'air sérieux cette fois-ci. Un concert de Flotation Toy Warning est un événement immanquable même coup de force majeur (grève ratp, peste noire, big crunch). Ce moment de commémoration aura eu l'effet escompté tant il a rassemblé : autour d'un nouvel espoir (pour 2017, hein). Youtube

Jóhann Jóhannsson - 6 décembre @ Alhambra, Paris
Le live de Hauschka m'avait suffisamment calmé au Café de la Danse qu'on avait quitté la salle pour manger un bon gros kebab. L'artiste suivant était Jóhann Jóhannsson. Non pas que mon sandwich salade tomate oignon n'était pas bon, mais rétrospectivement ce sont mes doigts que je me suis mordu. On se rattrape enfin avec un set équilibré qui va emprunter dans la discographie complète dont évidemment le dernier Orphée (2016). Alternent les moments coton de tulear avec les envolées boréales de l'islandais. Un instant musical qui m'a permis de recracher enfin mes doigts et applaudir. Youtube

Peter Kernel - 14 décembre @ Le Batofar, Paris
Malgré l'inconfort de ces salles parisiennes flottantes (avec le Petit Bain en tête), l'humour désinvolte et sympathique du duo hélvético-canadien a acquis toute la cale du bateau phare à sa cause. Héritiers certains des jeunesses soniques (à ne pas confondre), le set est exalté, la dissonance est tapie là, prête à nous prendre à la gorge venant épicer des pop songs scandés complètement réjouissantes. Ce sera Thrill Addict (2015) qui sera principalement représenté et c'est pas plus mal. De quoi rejoindre les quais de scène glacés avec mal de gorge et acouphènes. Youtube


Spectacle/Expo

Les Catacombes de Saint-Calixte, Rome
Rome est une capitale parc d'attraction. On prend un ticket et on fait la queue. On s'avance dans la foule en esquivant les perches à selfies. Mon œil n'y voit rien de photogénique. Tout un défi pour une demande en mariage ! Une fois les pieds foulant l'autoroute de la mort (on comprend pourquoi nombres y furent ici-bas crucifiés), l'Antica Via Apia ; il est possible de rejoindre tout un complexe de catacombes chrétiennes dont celle de Saint-Calixte. En petit comité, la visite façon Minecraft, nous ouvre les portes de la nécropole labyrinthe. Intéressant parallèle à faire avec celle de Denfert-Rochereau. Wikipédia


Jeux-vidéo

The Last Guardian (Fumito Ueda, 2016)
Tout est pardonné ! Merci Fumito Ueda. 8 ans d’attente, qu'est-ce que c'est, au regard de cette épiphanie. Le support du classique jeu d'aventure est transcendé pour proposer une totale implication émotionnelle. Dans cette oppressante monumentalité entre NaissanceE et le palais idéal du Facteur Cheval, une vraie relation d'amour naît entre nous et la bête. Le ouah-ouah s'approche, s'apprivoise, se comprend mais ne se maîtrise jamais. C'est l'histoire immémoriale de la relation à l'autre, auquel on s'attache pour ce qu'il embellit nos vies, jusqu'à que sans s'en apercevoir, il soit nos ailes sans lesquelles on ne saurait avancer. Trailer


Musique

Marc Morvan - The Offshore Pirate (2016)
Marc Morvan, marin pêcheur, judoka, le fameux sculpteur de Pont-Kamm à 29000 Quimper (Finistère). Le Marc Morvan dont je vais parler n'a rien à voir avec cet individu malgré l'homonymie. Mon Marc Morvan délivre des ballades folk aux mélodies raffinées entre Smog et Will Stratton. Il compose en Creuse. Se fait accompagner de Benjamin Jarry (violoncelliste de l'ensemble Minisym, quoi qu'on fasse on en revient toujours à Moondog). C'est élégant, sans artifice, aventureux, normal qu'on se laisse séduire par le Vendée-globe que nous propose le nantais. Youtube

Harleighblu X Starkiller - Amorine (2016)
Tu m'aurais pas mis cet incroyable beat bristolien, la soul de Harleighblu me serait passer à cent kilomètres au dessus de la tête. Mais le résultat est là, it works. Amorine est imaginé comme une fresque rétro-futuriste peinte par la production lourde, sombre mais racée du duo Starkiller. La voix de l'anglaise s'accorde à merveille dans ce décor SF. T'imagines, c'est comme si, tout de go, on voyait surgir Amy Winehouse hors de la DeLorean : «Yes, I been back». La diva a fait le choix délicat de l'expérimental ; la fusion homme machine, trip hop soul ne sera pas de l'ordre de la dystopie. Soundcloud

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